Grandir ensemble, en prenant soin des jeunes potentiels
Comment rajeunir les équipes ? Depuis son arrivée à la SOSUCAM, voici un an et demi, Michael Titi Mappah est habité par ce défi. Dans l’entreprise, la population est vieillissante, avec 60% de salariés de plus de 45 ans. Mais pas simple d’attirer les jeunes dans les régions reculées de Mbandjock et Nkoteng, à six heures de route de Douala et deux heures de Yaoundé, où vivent de nombreux candidats potentiels. C’est là qu’intervient Michael : « Je suis là pour les prendre par la main », dit-il, attentif à offrir un cadre de vie rassurant aux jeunes éloignés de leurs familles. La SOSUCAM s’efforce de favoriser l’accès au logement pour ses nouvelles recrues et de les accompagner dans leur immersion dans un monde rural dont elles ignorent tout. On leur fait découvrir les lieux utiles (mairies, marchés, sites touristiques…) et ceux à éviter. Les directeurs des sites les reçoivent, pour les familiariser avec les défis de la sucrerie. Alors, certes, les horaires de travail peuvent s’avérer dissuasifs pour certains jeunes. « Mais on leur garantit une évolution rapide, souligne Michael. On leur dit “vous avez 3-4 ans pour vous concentrer au travail ou vous allez beaucoup apprendre, bien plus rapidement que si vous étiez en ville car vous allez apprendre plusieurs métiers”. » La SOSUCAM organise aussi des randonnées dans la brousse, des activités sportives, des brunchs dominicaux pour que chacun se sente intégré. La relève se cultive, comme toute ressource précieuse.